lundi 29 juin 2009

NERVOUS BREAKDOWN RULES!


Pauvre Orelsan, il pleut toujours sur lui et son disque s'appelle "Perdu d'avance"; hum, ca veut tout dire...
C'est drôle, hier ce qu'on écoutait encore sur nos i-pod c'était "I'm ready to fuuuck" "Dude i'm the best and i'm gonna kick your ass!!" En somme un tissu d'affirmations faisaint l'apologie de soi-même et boostant l'ego de chacun. Les temps ont changé, les chanteurs badent et nous font bader, par exemple, ce cher Orelsan originaire de Caen, employé dans un hôtel miteux, payé même pas un smic, de quoi bader toute une journée. Ca se ressent dans ses chansons, "soirée ratée" évoque les nuits monotones de la jeunesse banlieusarde

"Encore une soirée où jvais rentrer seul chez moi
Encore un soir où jvais finir dans un sale état

J'essaie d'avoir l'air cool mais j'arrive juste à m'afficher
Ca m'empêche pas dkiffer, deux jours plus tard jsuis dretour pour passer la même soirée ratée

On fait la même chose toutes les semaines
On sait que ca va être nase mais on sort quand même
On fait la même chose toutes le
s semaines
Tout ce qu'on ramène à la maison c'est des problèmes"

Rien à voir avec ce qu'on entend ordinairement, Orelsan veut mettre les points sur les i, le rappeur gangster est mort, place au rappeur précaire. Dans la chanson "changement", il parle du mal de génération qui "reçoit trop d'informations à la seconde", il dépeint le portrait d'une société qui speede, éphémère et impersonnelle. Orelsan avoue lui même être légèrement dépressif, loin d'être sérial-fucker, à des années lumières d'être un P.I.M.P., il n'essaye même pas de s'en persuader. Dans "sale pute" (qui casse pas 3 pattes à un canard polémiquement parlant), il se déchaine sur son ex petite amie qui l'aurait trompé, bien qu'il emploie des expressions peu flatteuses envers celle ci, il est évident qui use d'un subterfuge pour masquer une douleur profonde qui s'apparenterait à une émotion humaine, celle de "l'homme trompé". Ce n'est pas la première et ce ne sera sûrement pas la dernière fois qu'un mec fera mine de se défouler pour s'empêcher de pleurer. Du rap de dépréssif donc...



Lykke Li aussi est dépréssive, la sensation même de pleurer à pour elle quelquechose d'agréable : "I like it wet, Like my makeup in a mess, So I cryhard, Let it fall, And I won't stop until my tears are all shed". Derriere sa petite voix crécelle et sa fausse naiveté se cachent des torrents de larmes qui lui sert d'encre pour écrire ses ballades légères mélancoliques et grisonantes. Son crédo à Lykke, on est jamais trop jeune pour etre déprimé!




Dans le même genre on trouve aussi les Passion Pit. Ces natifs du Massachusetts triple la dose avec leur ballades électro-psychédéliques. Le nom Passion Pit est celui d'un film porno, c'est peu représentatif de l'esprit du groupe, qui s'apparenterait plutôt à une bande de romantiques métrosexuels pleurant au vu et au su de tous le départ de leur moitié. Ils semblent, eux aussi, entretenir une affection toute particulière pour le pleurnichage "Have you seen me cry tears like diamonds
Down and down they fly, faster and faster like the speed of our love". Les Passion Pit ne regarde pas le foot, ils sont trop occupés à composer des mélodies de lovers, sûrement sous l'influence de psychotropes. Euphorisant et démoralisant à la fois, l'effet Passion Pit est encore difficile à préciser. Faisant l'apologie de l'homme enfant et de la no-limites imagination, leur son semble etre tout droit sorti du cerveau d'un enfant prodige. Ils ouvrent de nouveaux horizons à la musique, certes peu joyeux, mais dans lesquels beaucoup se retrouveront.

Les temps sont durs pour la jeunesse, vous l'avez bien compris. Mais on reste unis, pour le meilleur et surtout pour le pire...

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